C'est lors d'une soirée dans un bar de Londres que Kaitlyn Wilson, âgée de 19 ans, rencontra Malcom Carter, un américain âgé de 23 ans. Le jeune homme était en voyage étudiant dans le but de compléter son stage final en droit international, domaine dans lequel il étudiait à UCLA School of Law. Quant à la jeune femme, elle résidait dans la ville londonienne, ville où elle avait grandit. Ce fût un réel coup de foudre pour les deux jeunes adultes, qu'ils ne se quittèrent plus après leur rencontre. C'est sans surprise que peu de temps plus tard, Kaitlyn tomba enceinte de Malcom.
 
La jeune femme convenu alors avec Malcom d'emménager avec lui aux États-Unis. Les premiers mois de grossesse se passèrent bien. Le jeune couple idéalisait leur futur enfant, comme plusieurs parents le font. Ils désiraient un garçon, afin que celui-ci puisse poursuivre la lignée des Carter. Ils désiraient un bébé parfait : en bonne santé, sans condition particulière, qui serait facile dès les premières semaines. 
 
C'est à partir du quatrième mois que la jeune femme appris à son échographie qu'elle attendait une fille. Ce fût un choc pour le jeune couple, eux qui désirait tant un petit garçon. Ils se firent à l'idée quelques semaines plus tard, se disant qu'il pourrait avoir un autre enfant dans quelques années. 

Chelsea Élisabeth Carter est née le vingt-trois janvier mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, à Los Angeles en Californie. Sa mère était âgée de vingt ans lorsqu'elle donna naissance. L'accouchement fût long, difficile et rempli de complications. Lorsqu'elle vit sa fille pour la première fois, elle fût toutefois heureuse. Ils lui donnèrent comme deuxième prénom Élisabeth, en honneur de la grand-mère de l'enfant. 



 
Les premiers mois de vie de Chelsea furent silencieux. Comme n'importe quel bébé, elle souriait, riait, gazouillait et pleurait afin qu'on répondre à ses besoins. Toutefois, dès les premières semaines, ses pleurs étaient bruyants et agressants. Inquiets de cette situation, ses parents l'emmenèrent chez le médecin. Après de nombreux tests, le diagnostic tomba : l'enfant était atteinte de surdité à quatre-vingt-quinze pourcent, elle n'entendait que peu de choses pour ne pas dire rien du tout. 

Cette journée marqua la plus grande déception de ses parents. Ils étaient jeunes, et tout ce dont ils désiraient c'était avoir un enfant normal, sans handicap. Pour eux, l'enfant était une contrainte pour leur futur carrière puisqu'elle allait demander beaucoup plus d'attention et de temps que ce qu'ils auraient souhaité offrir. De plus, sans le vouloir, elle les obligeait à apprendre la langue des signes afin de compléter la communication avec elle lorsqu'elle grandira, en plus de ses appareils auditifs qu'elle avait depuis son troisième mois de vie. 

L'enfance de Chelsea fût néanmoins heureuse, elle la passa en grande majorité chez ses grands-parents paternels. C'est eux qui la pris en charge, alors qu'elle n'avait que quatre ans, dû à la négligence de ses parents. Grâce à sa grand-mère, le tribunal avait obligé ceux-ci à lui verser une pension mensuelle jusqu'à ses vingt-cinq ans, de lui payer ses études, son futur logement et ce, afin d'offrir une chance à la future jeune femme, qu'elle deviendra, d'accomplir ce qu'elle souhaite dans la vie et pour lui permettre de voler de ses propres ailes.
 
Dès ses premières années scolaires, Chelsea avait des appareils auditifs en tout temps. Cela lui permettait d'apprendre comme tous les autres enfants et cela lui permettait d'entendre comme il se doit. Cela lui permettait de socialiser plus facilement, malgré le fait qu'elle était une enfant timide, réservée et solitaire. Contrairement au milieu scolaire, lorsqu'elle était chez elle, elle discutait avec ses grands-parents que par la langue signée, étant donné qu'ils étaient tous habitués depuis quelques années déjà. 

La jeune fille voyait occasionnellement ses parents. Ils lui rendait visite quand sa grand-mère les obligeait. Elle ne fût donc jamais proche d'eux. Elle a toujours considéré, et encore à ce jour, ses grands-parents comme ses véritables parents. 



 
Durant toute son adolescence, elle fût sujette aux moqueries de ses camarades de classe. On n'aimait lui rappeler sans cesse qu'elle n'était pas comme les autres. Elle a souffert beaucoup de cette période, mais elle a utilisé cette souffrance pour se construire une carapace. Aujourd'hui, elle chéri son handicap et elle n'en a plus honte. 
 
Lors de sa période d'adolescence, Chelsea se découvrit une véritable passion pour les arts. Jouant déjà du piano depuis l'âge de sept ans, elle avait ajouté à son répertoire artistique le chant, la danse, la peinture et le dessin. Tout au long de son adolescence, elle se perfectionna en art grâce à un programme d'art offert à son collège. Ce qu'elle aimait particulièrement du piano, du chant et de la danse c'est que même sans ses appareils auditifs, elles ressentaient les vibrations de la musique à travers ses doigts et avec ses pieds nus sur le sol. 
 



 
Récipiendaire d'une bourse d'étude pour Juilliard, c'est à l'âge de vingt ans que la jeune femme quitta l'État de la Californie pour venir s'installer à New York, dans le quartier de l'UpperEast Side. Elle s'installa dans un appartement neuf, situé à l'opposé de son école, mais près de Central park. Maintenant âgée de vingt-deux ans, cela fait déjà deux ans qu'elle étudie dans cette prestigieuse école de musique. 

En ce qui concerne sa vie sociale, la jeune femme à peu d'amis. Les rares amis qu'elle a sont précieux pour elle. En ce qui concerne sa famille, la jeune femme est toujours en contact avec ses grands-parents et elle leur parle à pratiquement tous les jours. Elle les visite régulièrement durant les occasions spéciales et durant l'été. Elle visite également ses grands-parents maternels une à deux fois par année à Londres et parfois durant l'été en Normandie, en France, dans leur maison de campagne. Ils s'appellent régulièrement. Quant à ses parents, elle leur parle une fois par deux mois et elle ne les visite jamais.